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Bienvenue à la PGW 2017 |
Me voilà de retour pour vous parler de la Paris Games Week, qui s'est tenue du 1er au 5 Novembre 2017 à la Porte de Versailles. Munie de mon précieux Pass Presse, j'ai eu la chance de pouvoir monter sur la scène Orange, où la finale des Worlds de League of Legends était retransmise, et commentée par Nono et Zaboutine.
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A gauche : moi-même, à droite : Laure Valée |
Toriah : Qu'est-ce qui t'a donné envie de travailler dans l'esport ?
Laure Valée : Le fait que j'aimais beaucoup les Jeux Vidéos. Je me suis mise à LoL dès les débuts du jeu, je regardais la compétition et ça m'a beaucoup plu. Je voulais faire du journalisme, et en attendant de pouvoir le devenir je me suis dit que j'allais écrire des articles sur LoL. Je voyais que Millenium, Eclypsia etc écrivaient pour l'esport, donc j'ai commencé bénévolement et de fil en aiguille ça a marché, car Zaboutine m'a appelée il y a deux ans en me disant "viens faire la com sur le plateau". Je suis venue et voilà, c'est comme ça que je me retrouve ici aujourd'hui.
Toriah : Quelles sont les opportunités qui ont fait que tu en sois là aujourd'hui ?
LV : A la base je voulais surtout faire de la rédaction. Pour la caméra, Zab avait besoin d'une présence en plateau, j'ai essayé, j'étais hyper stressée et au final c'est un enchaînement de hasards. Cela m'a plu, la télé s'est mise à faire des émissions sur l'esport et ils avaient besoin d'une présence féminine. Au départ, je voulais faire de la rédaction culturelle, sur le cinéma et la gastronomie, et voyant que l'esport fonctionnait, je me suis lancée. Je ne ferais pas ça toute ma vie, mais je ne prévois pas vraiment le moment où j'en aurais marre de LoL. Ce sera plus quand j'aurais envie de voir les Jeux Vidéos comme un loisir, et à ce moment-là je ferais de la presse un peu plus généraliste.
Toriah : Quel serait le niveau nécessaire dans League of Legends pour devenir journaliste ?
LV : Je considère qu'il n'y en a pas dans le sens où je suis Gold, je n'ai pas besoin d'être Challenger pour analyser et comprendre les games. Mécaniquement je ne suis pas très bonne, mais lorsque je parle aux casters de Riot, certains sont Bronze. Donc l'ELO n'a rien à voir avec ta compréhension du jeu, tu n'as pas besoin d'avoir un bon niveau pour arriver à être journaliste.
Toriah : Quelles sont les qualités types d'un journaliste esport ?
LV : Il faut être ouvert et curieux, parce que personnellement avec le canal esport-club de l'an dernier j'ai dû m'intéresser à tous les jeux. Même un jeu que tu n'aimes pas, si tu ne t'y intéresses pas tu ne pourras pas être polyvalent, et c'est ce qui est hyper important quand t'es journaliste esport. Que ce soit à l'écrit, dans les podcasts, devant une caméra, il faut essayer de se diversifier le plus possible.
Toriah : Comment envisages-tu ton avenir ?
LV : C'est marrant que tu me dises ça, car il y a deux jours j'ai eu une proposition de chez Riot, donc il est possible qu'à la rentrée je sois aux LCS. On va dire que pour les deux-trois années à venir je voudrais rester dans l'esport, et on verra après si j'ai envie de faire autre chose. Pour l'instant, je suis bien là.
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Une interview exceptionnelle que je n'oublierai jamais ! |
Toriah : Et au sujet de ton expérience aux LCS de Septembre, quels souvenirs en gardes-tu ?
LV : C'était incroyable. J'étais hyper stressée parce que je n'avais jamais fait de scène mais que du studio avec Ogaming, et au final Riot m'a laissé cette opportunité. Sjokz m'a fait confiance et l'énergie des gens était telle que j'étais trop hypée, et c'est pour ça que j'ai envoyé un mail à Riot il y a quelques jours. "Je parle anglais, ça s'est bien passé, quand est-ce que vous me prenez aux LCS ?" Et visiblement ça a l'air de leur avoir plu.
Toriah : As-tu déjà eu une expérience en team ?
LV : Pas du tout. Je ne joue qu'avec mes amis et jamais seule, sauf quand je décidais de tryhard par le passé. J'ai de moins en moins le temps de jouer, donc quand je peux j'essaie de le faire avec des amis, car ce sont des moments où je peux vraiment profiter. Mais jouer en team sérieusement n'est pas quelque chose qui m'intéresse.
Toriah : League of Legends est le jeu de base auquel tu jouais ?
LV : J'ai commencé les JV à 4 ans, sur console avec Ocarina of Time de Zelda. Je ne me suis mise aux PC que très récemment, il y a 6 ans. Je jouais un peu à Counter-Strike, mais c'est vraiment LoL qui m'a donné envie de faire de l'esport.
Toriah : Quel est ton état d'esprit avant une interview ?
LV : J'étais très stressée au début, sauf que maintenant je connais la plupart des joueurs, donc je n'ai plus cette appréhension et à force de travailler je connais mon métier. Exemple tout bête : parfois il m'arrive de ne même plus prendre de notes pour faire une interview.
Et quand je me fais interviewée c'est très malaisant, je n'ai pas l'habitude de répondre aux questions, mais c'est toujours agréable. Cela me fait vraiment plaisir que des gens s'intéressent à ce que je fais. Je réponds aux questions avec joie, même si je ne sais pas si j'utilise les bons mots, mais c'est de plus en plus facile.
Toriah : Peux-tu nous raconter une journée type dans la peau de Laure Valée ?
LV : Il faut savoir que je gère plusieurs choses : je gère le côté édito du site français de Riot Games, je me lève assez tôt le matin, et j'y travaille jusqu'à 12h-13h, puis je pars en tournage. Donc c'est préparation, choisir ce que je vais mettre, me maquiller, prendre tout le matos, vérifier que j'ai bien pris mes notes, que j'ai bien tous les contacts, et enfin aller faire du repérage avant les tournages. Parce que si tu veux filmer à un endroit et qu'il pleut, c'est pas top. Je dois vérifier minutieusement que tout est prévu, et ensuite je pars en tournage. Généralement je me couche assez tôt le soir aussi étant donné que ce sont de grosses journées. Tellement grosses que je n'ai pas le temps de jouer. Quand j'arrive chez moi je préfère me poser devant une série et m'endormir devant, que de jouer. Mais honnêtement ça me manque.
Cette interview était ma première de la journée, et même après avoir interviewé plusieurs fois par le passé des membres de la Stream Team, j'avoue avoir eu un coup de stress en montant sur la scène. Mais tout le monde était vraiment gentil. Je remercie encore une fois Laure, pour m'avoir permis de l'interviewer. Je vous laisse donc apprécier quelques unes de mes photos.
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Magnifique cosplay de Sivir purificatrice |
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Laure Valée, Noi et Yellowstar... |
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... devant la foule venue voir la finale des Worlds |
Suite à cela, direction le Hall 2 et le stand Made in France, où l'interview suivante m'attendait : celle de Fred of the Dead, aka Sparadrap de la série Noob. Streamer de qualité, je vous le conseille vivement si vous ne le connaissez pas.
Toriah : Que signifie le terme "Fantasy" ?
Fredéric Zolfanelli : Cela dépend sur quel support, sur quel média, il y a la Fantasy aussi bien au cinéma qu'en roman. Pour moi la Fantasy est un univers onirique qui n'existe pas, peuplé de créatures et autres rêveries. Après il y a beaucoup de choses, il y a l'héroïc-fantasy, la dark-fantasy etc. Un exemple concret : Conan le barbare c'est de l'héroïc-fantasy, avec des gros chevaliers costauds qui affrontent le gros badass. La Fantasy peut être aussi Princess Bride, puisque ça se passe dans un univers fantastique.
Toriah : Si tu ne devais citer qu'un jeu, qui serait le plus représentatif de cette Fantasy, lequel ce serait ?
Fred : Je pense que tout le monde dirait la même chose, Final Fantasy, mais après je dirais aussi Zelda avec de l'aventure typiquement Fantasy.
Toriah : On sait que la Réalité Virtuelle est en pleine expansion aujourd'hui, peut-on dire qu'elle peut dépasser le réel un jour ?
Fred : Non je pense pas. Si ça commençait à dépasser le réel, ça enlèverait au plaisir de jouer. Les technologies sont éphémères, elles évoluent au fur et à mesure, il se peut qu'un jour on arrive à un niveau où le réalisme soit vraiment au maximum. Mais est-ce que ça sera toujours aussi ludique ? Exemple, tu joues à Resident Evil avec un casque ou autre, tu sais que c'est un jeu, donc ça te fait peur, ça t'amuse. Mais si demain tu joues à un truc qui ressemble à la vie et qui fait peur, est-ce que tu vas t'amuser ? Donc ça évoluera toujours, mais est-ce que ça plaira, je ne sais pas du tout. Pour l'instant on y est pas encore, je ne suis même pas sûr que mes enfants le verront.
Toriah : Pourquoi cet engouement pour l'univers de l'imaginaire ?
Fred : On a peut-être envie de sortir de son quotidien, on a envie de rêver, donc de rentrer dans un autre univers qui paraît immersif, de se prendre au jeu. C'est un peu comme quand on était enfant, et qu'on s'imaginait des aventures nous-mêmes. Il y a différents médias maintenant avec lesquels tu peux le faire, tu peux jouer et incarner un personnage que tu ne seras jamais. Donc il y a ça, les romans, le cinéma, c'est subir une aventure que tu ne pourras jamais faire parce que ça n'existe pas.
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Live en cours sur le stand Made in France |
Toriah : Est-ce qu'un jeu sera forcément fidèle à l'univers dont il est tiré ?
Fred : Il y a des jeux qui sont tirés de romans et qui sont super fidèles, comme Discworld sur Playstation, il est super sympa et fidèle je trouve. Après c'est une adaptation, c'est comme un film qui adapte un roman, on ne peut pas être fidèle à 100%, et surtout dans un jeu vidéo c'est pas possible. Ce qui est bien avec les jeux, c'est qu'on excuse au jeu ce que nous n'excuseront pas à une adaptation cinématographique. Tu vas adapter admettons un roman d'Harry Potter, et si tu mets des scènes avec des trucs en plus, le joueur va être hyper content, par contre si tu fais ça avec un film, là les gens vont crier à la vendetta. On peut se permettre d'adapter un peu comme on veut un livre, un roman ou autre, sans pour autant dénaturer la voie originale.
Toriah : De quoi s'inspirent le plus les jeux vidéos crées de toute pièce ?
Fred : Les concepteurs de jeux ou autres trouvent des idées dans tout ce qui est folklore, mythologie, cinéma, romans etc. C'est très dur d'être original à l'heure actuelle, donc bien entendu qu'il y a de l'inspiration de partout et sur tous les formats. Créer une idée originale est compliqué, ça arrive, et encore je ne lis pas assez pour vraiment étayer ça. Je pense qu'il y a encore des écrivains qui arrivent à trouver quelque chose d'original, mais c'est dur de se renouveler. Même parfois les peintures influent aussi. Comme tu as des jeux qui s'adaptent, les jeux vidéos Fantasy ont des scénarios originaux mais remplis de références à l'imaginaire.
Toriah : Combien de temps passes-tu par jour sur les Jeux Vidéos ?
Fred : 2-3h. C'est dur, j'arrive à un âge avancé tu sais.. Non plus sérieusement, je pense que 2-3h est suffisant. Après ça dépend, parce que quand je suis plongé dans un jeu ça peut être beaucoup plus long.
Toriah : Jugerais-tu qu'on passe plus de temps sur les jeux vidéos, que sur d'autres activités ludiques comme la lecture ?
Fred : Non car ça dépend de la personne ciblée, un joueur va certainement passer plus de temps à jouer qu'à faire du sport, et encore car ça dépend vraiment du caractère et de la personnalité des gens. Je pense qu'il y a des gamers qui sont de très gros sportifs, qui passent autant de temps à leur sport qu'à jouer, et vice et versa, des gens qui n'aiment que lire et qui ne vont pas jouer. Et comme beaucoup d'autres formats, les jeux vidéos sont dans l'ère du temps, on y passe du temps et surtout les très jeunes, qui s'y mettent plus rapidement que nous à notre époque.
Toriah : Quel élément serait le plus représentatif de la Fantasy ?
Fred : Un château, une belle demeure. Dans la Fantasy il y a toujours des châteaux, toujours une hiérarchie, un monument représentatif. Regarde par exemple dans le Seigneur des Anneaux.
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Une interview avec Fred sur le thème de la Fantasy |
Merci encore à lui, ce fut une interview très agréable, rythmée par sa bonne humeur ! N'hésitez pas à cliquer sur le lien sous la photo, vous serez redirigés directement vers son Twitter.
Puis c'est Yellowstar que je rencontre, à la librairie du salon, où il dédicaçait son livre paru en Novembre 2016, chez Albin Michel. Je l'avais pré-commandé, c'était lors de mes premiers pas sur League of Legends, et c'est un livre excellent. Bien illustré, bien expliqué et très clair, je vous le conseille si vous souhaitez avoir des conseils plus pros, afin de dépasser votre niveau et parvenir à des paliers bien supérieurs. Pour plus d'infos, cliquez sur ce lien.
Enfin, les stands vus étaient nombreux, selon les statistiques nous avons été 310 000 visiteurs. Dispatché dans 3 Halls, ce salon était gigantesque et rempli de tas d'activités. Tester des jeux, des matchs d'esports, des stands de goodies geeks, c'était je l'avoue la première fois que je m'y rendais, et je pense que ça ne sera pas la dernière ! Comme l'a dit Fred, les jeux vidéos sont dans l'ère du temps et les technologies évoluent chaque jour, de même que le nombre de joueurs s'accroît tout autant :
Cependant, je voulais absolument acheter des bracelets UOL et G2, et malheureusement pour moi, c'était quasiment la seul chose introuvable. Si vous étiez en pleine recherche de bombers de la Stream Team, les stocks étaient presque vides mais il en restait ! Maillots, claviers, souris, casques, un vrai paradis pour un gamer. Sur le stand Fnatic d'ailleurs, la splendide coupe gagnée lors de l'ESL One de Katowice en 2015 de CS:GO, était exposée.
Juste après le stand Fnatic, nous avons vu un stand Eclypsia, et oh surprise, les Unicorns of Love étaient là ! Et chacun des membres de mon équipe a eu un tapis de souris dédicacé, mais je ne pense pas utiliser le mien, de peur que les écritures s'en aillent..
Pour les fans de League of Legends, j'ai réussi à prendre en photos un groupe de cosplayers, habitués des salons geeks. Ekko, Xayah, Jhin, Twisted Fate, Lee Sin, Gangplank, Ezreal et Annie étaient représentés. Le plus impressionnant était le stuff d'Ekko, fidèle jusqu'aux couleurs bleues dans la lame. Et j'espère que cet Ezreal séducteur a réussi à avoir beaucoup de conquêtes lors de ce salon.
Pour les fans de League of Legends, j'ai réussi à prendre en photos un groupe de cosplayers, habitués des salons geeks. Ekko, Xayah, Jhin, Twisted Fate, Lee Sin, Gangplank, Ezreal et Annie étaient représentés. Le plus impressionnant était le stuff d'Ekko, fidèle jusqu'aux couleurs bleues dans la lame. Et j'espère que cet Ezreal séducteur a réussi à avoir beaucoup de conquêtes lors de ce salon.
Et pour terminer cet article, je rajoute les photos prises par notre équipe de Thomas "Zaboutine" Si-Hassen, caster Ogaming très réputé, et autant vous dire que les casters ont la classe !
Sur ce, cet article est terminé, il était assez long mais il y avait beaucoup de photos et de retours à faire, notamment au sujet des interviews.
A très vite !
Sur ce, cet article est terminé, il était assez long mais il y avait beaucoup de photos et de retours à faire, notamment au sujet des interviews.
A très vite !
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